Le Parti communiste du Québec relaie l’appel à manifester en défense de la souveraineté du Venezuela lancé par la Mouvement québécois pour la paix. Ce dimanche auront lieu les élections législatives dans cette nation sud-américaine et tout porte à croire que les résultats ne seront pas reconnus par les pays impérialistes qui prétexteront des fraudes électorales pour imposer de nouvelles sanctions et de nouvelles manœuvres contre la République bolivarienne.
L’administration Trump (qui exerce toujours le pouvoir) criait à la fraude électorale dès le mois de juin. Le 13 octobre dernier, le Groupe de Lima, dont le Canada fait partie, déclarait son « ferme rejet de la persistance du régime illégitime de Nicolas Maduro à organiser des élections législatives sans offre de garanties démocratiques minimales et sans la participation de toutes les forces politiques. » L’Union européenne quant à elle refuse d’envoyer une mission d’observation internationale.
Tous justifient leur position en invoquant des supposées violations de droits humains et de droits démocratiques par le gouvernement vénézuélien. Pourtant les récents évènements dévoilent clairement la fausseté de telles affirmations.
Tant l’élection à l’Assemblée nationale constituante de juillet 2017 comme l’élection présidentielle de mai 2018 ont consacré une victoire claire du camp progressiste et n’ont été entachées d’aucune irrégularité des dires même d’observateurs internationaux – y compris canadiens. À l’inverse, la soi-disant « opposition démocratique », mieux armée que la police elle-même, volait un hélicoptère et appelait à saccager les centres de distribution alimentaire des quartiers populaires. Elle a usé de l’Assemblée législative (qu’elle contrôle depuis 2015) non pas pour participer au débat public, mais pour boycotter les différentes sessions afin d’empêcher la discussion et l’adoption des différents projets de loi. Cette opposition « démocratique » a également intrigué avec des mercenaires colombiens, appelé à la mutinerie et appuyé une marionnette à la solde de Washington, Juan Guaido qu’elle considère comme Président alors que lui-même a perdu toute légitimité auprès du peuple vénézuélien, y compris d’une grande partie de l’opposition.
Communistes, nous savons que les impérialistes n’ont que faire de la démocratie et des droits humains. Pour l’impérialisme il n’y a ni hommes, ni enfants, ni libertés à défendre, seulement des capitaux, des ressources naturelles, des débouchés pour écouler leurs marchandises et un bassin de main d’œuvre bon marché sur lesquelles faire main basse. Or, il y a 22 ans maintenant, les Vénézuélien-nes ont décidé de se prévaloir de leur droit à la souveraineté et de ne plus courber l’échine devant l’Oncle Sam et ses alliés. Les impérialistes ne l’ont jamais accepté et veulent leur faire payer le prix fort.
C’est pourquoi nous appelons toutes les forces progressistes, démocratiques et anti-impérialistes à se rassembler devant le Consulat états-unien de Montréal (1134 Ste-Catherine Ouest) ce dimanche 6 décembre à 13h et faire entendre notre opposition à toute forme d’ingérence dans les affaires internes du Venezuela ainsi qu’exiger du gouvernement Canadien de respecter la volonté du peuple vénézuélien telle qu’elle s’exprimera par les urnes.