La législation américaine adoptée récemment visant la République populaire de Chine, s’immisce dans les affaires internes de ce pays et viole de façon flagrante le principe de souveraineté nationale. Le Comité exécutif central du Parti communiste du Canada condamne l’ingérence impérialiste croissante contre la RPC et demande au gouvernement fédéral de Justin Trudeau de s’opposer à l’intervention des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine.
Deux des textes législatifs américains sont particulièrement préoccupants. Le premier est la loi de 2019 sur les droits de l’homme et la démocratie de Hong Kong (HKHRDA), qui a reçu un soutien quasi unanime au Congrès. Il impose des sanctions contre les responsables chinois accusés de violations des droits de l’homme à Hong Kong (qui fait partie intégrante de la Chine) et exige que le département d’État des États-Unis et d’autres organismes fassent un examen annuel pour justifier une modification du statut favorable des relations commerciales entre les États-Unis et Hong Kong. La loi a été signée par le président Trump et le processus de mise en œuvre est en cours.
En ce qui concerne Hong Kong, les soi-disant forces « pro-démocratie » arborent de plus en plus le drapeau américain et exhortent les États-Unis à faire une intervention militaire, économique et diplomatique directe. Cette stratégie vise à mettre fin à la politique dite « un pays – deux systèmes », établie lorsque la colonie contrôlée par la Grande-Bretagne a été restituée à la Chine en 1997. Le résultat serait d’établir la domination impérialiste des États-Unis sur Hong Kong dans le cadre de la volonté de Washington d’isoler la Chine et d’établir son hégémonie sur la région du Pacifique oriental.
Dans un autre développement, la Chambre des représentants des États-Unis a maintenant adopté le « Uyghur Human Rights Policy Act of 2019 », concernant les allégations de violations des droits de l’homme dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine.
Nous voulons attirer l’attention sur le fait qu’au Xinjiang, à partir de 1990, des forces séparatistes extrémistes ont mené des milliers d’attaques violentes, tuant des innocent-e-s et des policier-ière-s, et sapant la stabilité et la paix. Depuis que le gouvernement régional autonome du Xinjiang a mis en œuvre une série de mesures antiterroristes, aucune attaque terroriste n’a eu lieu dans la région au cours des trois dernières années. Cette approche contraste fortement avec les actions de l’impérialisme américain, qui a mené une série de guerres et d’occupations brutales dans d’autres pays depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001, qui ont fait des millions de morts et causé des destructions économiques généralisées.
Ces deux lois révèlent clairement la véritable nature de l’impérialisme américain, qui s’immisce régulièrement dans les affaires intérieures d’autres pays. L’intention de la classe dirigeante des États-Unis n’est pas d’améliorer le bien-être des habitant-e-s de Hong Kong ou du Xinjiang, mais de promouvoir l’hostilité et la violence entre les différentes régions et les groupes ethniques en Chine, et de saper l’influence croissante de la RPC qui de plus en plus, remet en question l’hégémonie économique et politique mondiale des États-Unis. La direction que le développement économique, social et politique de la Chine doit adopter est une question que les peuples de Chine doivent déterminer par eux-mêmes, libres des pressions hostiles de la part des puissances impérialistes. Le Parti communiste du Canada condamne ces deux lois agressives des États-Unis et exhorte les mouvements syndicaux et progressistes à soutenir le droit de la Chine et d’autres pays visés par l’impérialisme de protéger leur souveraineté et leur indépendance contre ces ingérences impérialistes dans leurs affaires intérieures.
Comité exécutif central, Parti communiste du Canada – 12 décembre 2019