Le Parti communiste du Québec (PCQ-PCC) exprime son appui aux 73 000 enseignant-es affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui s’engagent dans une grève de courte durée le mercredi 14 avril entre minuit et 9h 30 du matin. Nous enjoignons les parents et la population locale à soutenir ces enseignant-es grandement affectés par la pandémie de COVID19.
En effet, entre les fermetures des écoles et la surcharge de travail qui leur incombe une fois celles-ci rouvertes, l’absence de conditions salubres dans les écoles, les salaires de misère et des journées de travail interminables, les enseignant-es comptent parmi ceux et celles qui souffrent le plus de cette pandémie et ce, y compris du point de vue de leur santé (les écoles sont un des principaux foyers d’éclosion de COVID19).
Pour couronner le tout, le gouvernement Legault fait la sourde oreille à leurs revendications salariales malgré le fait que les enseignant-es du Québec fassent partie des moins bien payés au Canada. Ni dans le budget déposé le 25 mars, ni dans la soi-disant 3e offre du 31 mars, le gouvernement ne présente-t-il des propositions adéquates. Les enseignant-es sont confrontés au même cadre financier qu’au début des négociations (environ 6%) et sans aucune concession de la partie patronale en ce qui a trait à la bonification des salaires et aux conditions de travail.
Or, de mauvaises conditions d’enseignement ont un impact négatif sur l’apprentissage des élèves. En ce sens, ce ne sont pas les enseignant-es en grève qui prennent les élèves en otage, mais plutôt le gouvernement Legault en s’entêtant à faire primer les profits capitalistes sur la qualité des services publics de qualité et garantissant des conditions de travail dignes pour ceux et celles qui y travaillent.
Cette grève (qui s’inscrit dans le cadre d’un mandat de cinq jours voté en février dernier) ne durera dans les fait que 30 minutes. Malgré son aspect surtout symbolique, elle dérange. Les employeurs ont tout fait pour la contrer. Lundi dernier, les Centres de services scolaires demandaient à la Cour supérieure une injonction contre la grève, ce que la Cour a refusé. Aujourd’hui, certains Centres scolaires ont décidé de contourner la grève en déclarant que la journée de mercredi sera une journée d’école à distance.
D’autres syndicats présents dans les milieux d’enseignement ont également déjà des mandats de grève ou sont en recherche de tels mandats à l’heure actuelle. Alors que le budget déposé le mois dernier laisse présager d’une relance post-COVID où le patronat se taillera la part du lion, la mobilisation des enseignant-e-s et du personnel scolaire est significative dans la riposte populaire.