Le Parti communiste du Québec (PCQ-PCC) est fier d’annoncer qu’il retrouve enfin son enregistrement officiel auprès du Directeur général des élections du Québec après presque 20 ans d’absence sur la scène électorale québécoise.
Lors des élections de l’automne dernier, nous avions annoncé que celles-ci seraient les dernières où la classe ouvrière se retrouverait orpheline, sans candidat-es dont le programme se base strictement sur leurs intérêts. Nous refusons la recomposition politique voulue par le capital basée sur une CAQ hégémonique à la solde du patronat et une opposition de plus en plus inoffensive incarnée par Québec solidaire. Alors que la classe dirigeante cherche à faire payer les frais d’une crise économique dont elle n’est pas responsable, l’heure doit être à l’offensive et au rassemblement dans les luttes socio- économiques, pas à la conciliation entre le monde du travail et celui du capital.
Le Parti communiste du Québec est héritier d’une longue tradition de luttes syndicales, populaires et démocratiques. C’est à Montréal que le communiste Fred Rose a été élu député à deux reprises dans les années 1940. En 1965, la section québécoise du Parti communiste du Canada devient Parti communiste du Québec dans le but de concilier les aspirations nationales de la classe ouvrière québécoises et ses intérêts de classe au-delà de la question nationale. Au tournant des années 2000, le PCQ a participé à la fondation de l’Union des forces progressistes.
C’est en héritiers de cette histoire que nous nous présentons aujourd’hui.
« C’est une victoire doublement historique, déclare Adrien Welsh, Secrétaire national du Parti. D’une part, elle rappelle que malgré les embuches anti-démocratiques et malgré l’incessante offensive réactionnaire et anti-communiste de la classe dirigeante qui s’est accélérée au cours des 30 dernières années, malgré sa volonté de réduire à néant le mouvement communiste, nous sommes toujours présents et nous sommes là pour rester. C’est également une victoire importante contre ceux qui, en 2005, ont lamentablement échoué à inféoder notre parti à la frange la plus brumeuse et obtuse du nationalisme réactionnaire québécois. Ceux qui espéraient la ‘fin de l’histoire’ et l’effacement du Parti communiste du Québec n’ont qu’à bien se tenir ! »
Quant aux défis à venir, il souligne qu’ils « sont encore nombreux. Il nous faudra nous battre pour faire valoir nos droits politiques et s’assurer que notre voix sera prise en compte. De même, dans un contexte d’intensification de la lutte des classes, d’exacerbation de l’offensive impérialiste, de montée de l’extrême-droite et d’érosion systématique de nos droits démocratiques, notre lutte pour la paix, la démocratie, l’égalité nationale et le socialisme est à la fois des plus importantes, mais des plus difficiles. »
Le Comité exécutif national du PCQ salue l’effort de mobilisation de ses membres qui ont rendu cette victoire cardinale possible.