Chers amis,
Je voudrais d’abord saluer, au nom du Parti communiste du Québec (PCQ-PCC), la tenue de cette Assemblée de reconstitution du MQP. En mon nom personnel, en tant que l’un des membres présents depuis les premiers balbutiements de ce qui deviendrait le MQP, apprécier le parcours accompli depuis 2016. Je me souviens des premières discussions à quatre pour aboutir à une déclaration de principe que nous avons, au cours de plusieurs mois, présentée à différentes organisations et groupes qui, mus par le danger de guerre et animés par la conviction que l’impérialisme en est le principal facteur, s’y sont ralliés.
Je me rappelle les préparatifs en vue de notre première manifestation, le 14 octobre 2017, où près de 300 personnes se sont rassemblées sous le slogan « Canada hors de l’OTAN ». Je me rappelle également les autres actions de solidarité internationale, contre le militarisme et la guerre, certaines où nous étions parfois les seuls à alerter du danger de guerre.
Quel honneur donc, d’être parmi vous aujourd’hui et de constater que le MQP n’est plus un groupuscule d’agitation, mais une organisation structurée et structurante, une organisation qui dynamise le mouvement pour la paix en général, qui cherche à faire de la paix une lutte au coeur des préoccupations de ceux et celles qui ont à coeur les idées de progrès et de démocratie, à commencer par le mouvement ouvrier et syndical, dont je tiens à saluer la présence de représentants de la CSN et de la FTQ. La paix est certes l’affaire de tous et toutes, mais particulièrement celle du mouvement syndical.
Le constat que nous portons, c’est que le monde dans lequel nous vivons est traversé par une crise multifacétique caractérisée par une compétition de plus en plus féroce entre les monopoles. De là nait la violence sans cesse croissante de la part du patronat chez nous tel qu’attesté par la casse systématique de nos services publics – soit du salaire socialisé – comme le recours aux éléments les plus violents, les plus fascisants, comme épouvantails au service du capital.
C’est également de là que nait la nécessité, à l’international, de recourir à la guerre, au militarisme et aux sanctions pour régler les conflits de l’impérialisme dans sa course vers l’accaparement des ressources matérielles comme immatérielles, vers de nouveaux débouchés, vers de la main d’oeuvre bon marché taillable et corvéable à merci pour faire fructifier les placements des actionnaires.
Tous les pays capitalistes augmentent leur budget militaire. Le Canada ne fait pas exception à la règle comme on a pu le constater lors du dernier budget déposé par Freeland et appuyé honteusement par le NPD. Et l’OTAN en veut plus! Tous les pays capitalistes, les pays impérialistes en tête, nous préparent, en réalité à la guerre.
Sommes-nous impuissants devant cette boucherie annoncée? Non, pour peu que nous conjuguions nos efforts et nous nous rassemblions dans la lutte pour exiger le retrait immédiat du Canada de l’OTAN, réclamer une politique étrangère souveraine et basée sur la paix et la solidarité internationale mais ce, sans oublier la célèbre citation de Jaurès qui, en son temps, disait : « Votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre comme la nuée dormante porte l’orage ». Raison de plus pour combattre le capitalisme jusqu’à l’abattre et construire une société socialiste faisant de la coopération entre les peuples, le fer de lance d’une politique de paix.
Bon congrès et ensemble dans l’action contre l’impérialisme, pour la paix, le désarmement et la solidarité internationale.