En aout, le Parti communiste du Canada lance une campagne pancanadienne d’envergure contre le militarisme et l’austérité. Des mobilisations sont prévues pour la fête du Travail et tout au long de l’automne. Elle devrait culminer le 21 septembre, Journée internationale de la paix, avec des actions dans tout le pays. Des dizaines de milliers de tracts et d’affiches seront distribués et placardés à travers le Canada pour dénoncer la double politique belliciste et anti-populaire du premier ministre Mark Carney : un budget militaire annuel de 150 milliards de dollars (le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale) et des coupes brutales de 15 % dans tous les services publics.
Carney envisage de porter les dépenses militaires à 2 % du PIB d’ici 2026 et à 5 % d’ici 2035, gaspillant les deniers publics pour des avions de combat, des navires de guerre et le Dôme d’Or, projet états-unien de missiles offensifs. En parallèle, son gouvernement impose les mesures d’austérité les plus sévères de l’histoire récente, réduisant de plusieurs dizaines de milliards le financement des services publics. Ces coupes éclipsent les réductions de 10 % de Stephen Harper et font écho au démantèlement des programmes sociaux de Jean Chrétien dans les années 1990 à l’origine des crises actuelles dans les domaines de la santé, du logement et des inégalités. Tous les ministères fédéraux ont été chargés de réduire leurs dépenses de 15 % sur trois ans, dont la moitié dès l’année suivante, à l’exception de la GRC, du ministère de la Défense nationale et de l’Agence des services frontaliers du Canada.
Le Parti communiste souligne l’urgence de reconstruire le mouvement pour la paix au Canada en établissant un lien entre les dépenses militaires et l’augmentation des risques de guerre nucléaire et mondiale, l’accélération de la crise climatique et la militarisation de la société canadienne qui encourage les forces politiques d’extrême droite.
Le PCC exige l’annulation immédiate des augmentations militaires, l’annulation de toutes les mesures d’austérité, le retrait de l’OTAN et de nouvelles dépenses sociales massives pour développer la santé, le logement, l’éducation et l’emploi.
