Valorisons les métiers véritablement essentiels, ré-investissons dans les services sociaux!
Le Parti communiste du Québec salue le courage des responsables de service de garde (RSG) qui s’engagent dans une journée nationale de grève ce jeudi 18 juin en réponse à des offres faméliques de la partie patronale, le ministère de la Famille.
En effet, celle-ci ne garantit que des hausses de salaires en-deçà de l’inflation, une augmentation de la charge et de la pénibilité de travail pour des travailleur-euses à bout qui accueillent chaque jour 90 000 enfants et travaillent pour la plupart plus de 55 heures par semaine. Les RSG déplorent également une situation d’iniquité salariale par rapport à leur emploi comparateur, à savoir celui d’une éducatrice en CPE non-formée au premier échelon salarial.
Surcharge de travail et salaires de misère sont des faits trop communs pour les millions de femmes salariées au Québec et dans le monde. Que leurs revendications soient passées sous silence de la sorte est le résultat d’un gouvernement caquiste anti-syndical, mais également lié à l’oppression patriarcale qu’elles affrontent en même temps.
Communistes, nous sommes attachés à la qualité des services sociaux dont bénéficient une grande partie de la population. Or, une mission de service social de qualité comme celle qu’assument les RSG exige des conditions de travail dignes.
Nous dénonçons également le gouvernement Legault qui, au plus haut de la pandémie de COVID-19, d’un côté saluait les “travailleur-euses essentiels” et qui, pas plus tard que la semaine, dernière faisait campagne pour un passage en force de la Loi 61. Si adoptée, cette loi aurait permis, au mépris de nos droits démocratiques, des normes du travail et de la santé de plusieurs travailleur-euses, d’entamer plus de 200 chantiers de construction pour stimuler une relance économique.
De ce fait on comprend que pour François Legault, les vrais acteurs essentiels de cette relance sont les entrepreneurs (privés) de la construction qui auraient été les principaux bénéficiaires de cette loi qui, tout porte à le croire, pourrait être passée sous bâillon cet automne. Pourtant, la pandémie de COVID-19 a déficience de nos services sociaux et de notre système de santé. Selon toute logique, la priorité d’un gouvernement agissant de façon rationnelle devrait être de réinvestir massivement dans ces services afin de contrecarrer les décennies de coupes budgétaires. En les sacrifiant ainsi, Legault fait une profession de foi claire: sa relance se fera sur une base d’austérité et de mesures antipopulaires. Il lèse également les femmes salariées puisque les secteurs qu’il priorise emploient des travailleurs essentiellement masculins.
Communistes, nous saluons le courage des travailleur-euses, des mouvements populaires, démocratiques et syndical qui refusent de ramasser les pots cassés d’une crise pour laquelle ils ne sont pas responsables et qui, au contraire, luttent pour une reprise marquée par une amélioration des conditions de vie et de travail pour les masses laborieuses. Nous voyons poindre plusieurs batailles décisives sur différents fronts. Parmi celles-ci, soulignons les négociations avec les salarié-es du secteur public qui, aux vues de l’anti-syndicalisme avoué du Premier ministre, se tiendront dans un climat tendu. C’est à travers ces luttes que nous serons les plus à même d’assurer une relance véritablement populaire, pas une relance pour les actionnaires.