On reproche souvent aux communistes d’être « idéalistes », « philosophes », « déconnectés de la réalité ». On nous dit parfois que notre message est compliqué, hermétique, nébuleux, daté même. Pourtant, ce message que nous portons et qui nous anime depuis la moitié du XIXe siècle est et a toujours été le même. Il est simple, clair et précis. Ce n’est pas un long discours, ce n’est pas une analyse théorique, mais un appel à l’action. Il tient en une seule phrase, toujours aussi juste qu’actuelle : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! »
Tout y figure : la nature de classe de notre projet socialiste, l’analyse au profit de l’action, l’organisation comme arme de la classe ouvrière, l’unité en tant que combat et l’internationalisme comme exemple concret de notre objectif communiste.
Pendant plus d’un siècle, notre Parti a centré son action autour de cet axiome. Or, ce sont les différentes cellules qui lui ont donné vie. Comme pour le corps humain, les cellules se multiplient et permettent cet échange avec le monde extérieur si essentiel à la vie de l’organisme.
Le cas de la cellule Belogiannis est tout particulier, d’abord par sa longévité. Ensuite, parce qu’au cours de ces 50 années, cette cellule a joué un rôle d’avant-garde dans l’intégration des ouvriers, salariés et travailleurs d’origine grecque aux différentes luttes de la classe ouvrière québécoise. Inversement, l’apport de ceux-ci, arrivés avec leur combattivité, a permis de stimuler les différentes luttes ouvrières locales.
De même, la cellule Belogiannis n’a jamais hésité à mettre en pratique notre engagement internationaliste. Dès qu’il s’agit de lutter contre l’impérialisme barbare et meurtrier, la cellule a toujours et continue de répondre présente.
Dans les années 1990, puis en 2005, alors que le Parti luttait contre des tentatives de liquidation, cette cellule a su se démarquer et assumer un rôle exemplaire contre ceux qui cherchaient à faire de notre Parti une organisation acceptable pour la classe dirigeante.
Aujourd’hui, la cellule Belogiannis demeure un atout pour le PCQ-PCC et ce, à plusieurs égards. Principalement, dans un contexte de confusion entretenu par la classe dirigeante autour de la question nationale, elle a pour tâche d’organiser les travailleur-euses anglophones autour de la perspective communiste sur cette question. Elle doit leur expliquer avec patience le lien dialectique entre l’unité de la classe ouvrière et le droit inaliénable à l’autodétermination jusqu’à et y compris à la séparation de chaque nation – y compris du Québec.
En 50 ans, sa composition démographique peut avoir changé, mais pas son esprit. L’esprit et le combat de Nikos Belogiannis sont universels, c’est pourquoi nous pouvons affirmer sans crainte qu’au cours des prochaines années, la cellule contribuera à raffermir l’appel à l’action de Marx et d’Engels, mais aussi à rappeler à la classe dirigeante que le « spectre » qui hantait l’Europe au 19e siècle hante aujourd’hui le monde entier.
Et rappelons pour finir que la cheville ouvrière de la lutte contre le capitalisme jusqu’à son abattement et son remplacement par le socialisme n’est nulle autre que notre Parti. Comme l’écrivait Nikos Belogiannis : « Nous tirons une force infinie et inépuisable de la confiance dans le Parti et la victoire. »