C’est avec grand plaisir que le Parti communiste du Québec souhaite la bienvenue aux délégué-es et suppléant-es au 29e Congrès central de la Ligue de la jeunesse communiste du Canada qui convergeront à Montréal les 7,8 et 9 octobre prochains.
Nous sommes convaincus que les discussions fructueuses que vous tiendrez, le travail que vous abattrez, les liens fraternels et solidaire que vous nouerez, le militantisme, l’audace et la détermination que vous manifesterez renforceront à la fois l’ancrage idéologique et la vivacité dans l’action de votre organisation dont l’histoire centenaire se confond avec celle du mouvement communiste international.
À cet effet, nous nous réjouissons tout particulièrement du caractère internationaliste de ce Congrès, notamment grâce à la présence de notre camarade Aritz Rodriguez Galan, Président de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique et membre de l’Union de la jeunesse communiste d’Espagne (UJCE). Sa présence à Montréal est d’autant plus importante que c’est ici qu’a brillé le docteur Norman Bethune tant par son art que par son courage. Alliant les deux, il n’a pas hésité à s’engager dans les brigades internationales et à défendre l’Espagne républicaine en lutte contre la barbarie fasciste qui s’avèrera l’antichambre de la Seconde Guerre mondiale. Quel bonheur donc, que de célébrer aujourd’hui et maintenant le combat du bataillon McKenzie – Papineau! Quelle joie, de célébrer aujourd’hui et maintenant la lutte de ces jeunes qui, courageusement et avec la même audace, maintiennent vive et fière la mémoire de ceux qui nous ont précédés et ce, ici comme ailleurs dans le monde. Ensemble, par notre unité et notre lutte, clamons-le fièrement : le fascisme ne passera pas! No pasaran!
Internationaliste, ce Congrès le sera également par son action militante du dimanche 8 octobre où les délégué-es formeront un contingent de la jeunesse lors de la manifestation du Mouvement québécois pour la paix. Ensemble, nous exigerons le retrait du Canada de l’OTAN, le désarmement nucléaire, la paix et la solidarité internationale. Dans un monde où les contradictions de l’impérialisme nous poussent à l’orée de ce qui pourrait facilement devenir une troisième guerre mondiale, nous savons que c’est la jeunesse et plus particulièrement la jeunesse ouvrière qui en paiera le tribut. C’est pourquoi nous faisons écho aux documents de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique votés à Chypre en 2019 qui rappellent que l’impérialisme, en tant que système global, est le pire ennemi de la jeunesse et des peuples.
Dans un tel contexte, nous sommes convaincus que nos jeunes camarades sauront apprécier l’histoire militante et combattive de la classe ouvrière québécoise qui a, d’âpre lutte, conquis des services publics et sociaux, des conditions de travail et de vie moins pénibles pour la classe ouvrière. On pense notamment aux services de garde publics et à l’éducation post-secondaire plus accessible qu’ailleurs au pays, mais aussi aux droits syndicaux plus avancés (loi anti-briseurs de grève, affiliation par cartes, etc.)
Or, ce ne sont pas ces « particularités » que le gouvernement « autonomiste » ou « souverainiste » de François Legault cherche à défendre. Au contraire, il cherche à les gommer au profit de « particularités » qui n’ont rien de québécois, rien de démocratique, mais plutôt tout à voir avec une forme d’identitarisme nauséabond qui ne cherche qu’à instiller une guerre civile au sein des masses laborieuses.
Pis encore, ce gouvernement « autonomiste » ou « souverainiste » arrime l’avenir économique du Québec à l’impérialisme états-unien. On se demande donc de quelle autonomie ou de quelle souveraineté il s’agit de défendre… Ne serait-ce pas celles de la bourgeoisie contre le prolétariat et les masses laborieuses?
Poser la question, c’est y répondre. Et la réponse ne vient pas par simple discours politicien. Elle arrive d’abord et avant tout de la part des travailleurs-euses du secteur public : 420 000 d’entre eux se réunissent en front commun contre un même employeur, soit le gouvernement du Québec. C’est, dans tous les cas, la lutte ouvrière la plus acerbe en Amérique du Nord, une lutte capable de devenir politique et de sonner le glas de l’ère Legault.
Mais la réponse finale viendra lorsque la classe ouvrière, les travailleurs, la jeunesse et les étudiants comprendront que la lutte économique est limitée tant qu’elle ne se prolonge pas politiquement; tant que le pouvoir politique de la classe ouvrière n’est pas mis de l’avant de façon sérieuse.
C’est pourquoi nous saluons ce Congrès programmatique de la jeunesse communiste, car c’est cette jeunesse qui aura pour tâche de renforcer le Parti communiste et, par conséquent, de s’assurer que l’idéologie de la libération de la classe ouvrière continue d’être vivante et dynamique.
Pour le socialisme, nous luttons jusqu’au bout! Avec la jeunesse communiste, l’avenir est à nous!
Vive le 29e Congrès de la Ligue de la jeunesse communiste!
Vive la Ligue de la jeunesse communiste!
Vive la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique!
Vive l’internationalisme prolétarien!