Le Parti communiste du Canada condamne le coup d’État perpétré contre le président bolivien Evo Morales et le gouvernement du MAS (Movimiento Al Socialismo – Mouvement pour le socialisme) et exige que cessent les attaques des bandes de droite contre Morales et d’autres dirigeant-e-s du MAS. Il s’agit notamment d’une attaque contre la maison d’Evo Morales, de bombes-incendiaires lancées contre les maisons d’autres ministres du MAS, et de la prise en otage de leurs proches afin de forcer leur démission. C’est la terreur.
Nous exigeons également la fin des attaques dirigées contre le Parti communiste bolivien qui a toujours soutenu le gouvernement du MAS et ses politiques progressistes.
Le Parti communiste exige des autorités boliviennes qu’elles assurent la sécurité du président Morales et des autres dirigeant-e-s du MAS et que le gouvernement canadien et la communauté internationale se joignent à cette demande.
La décision du président Morales d’organiser de nouvelles élections visait à empêcher que celles et ceux qui ont fomenté le coup d’État se livrent à une effusion de sang. Ces comploteurs-euse-s avaient déclaré « frauduleuse » la réélection d’Evo Morales le 20 octobre, après s’être opposés sans succès à son gouvernement populaire et à ses politiques au profit des pauvres, des peuples autochtones, de la classe ouvrière et des petits agriculteur-trice-s. Morales était à la tête du premier gouvernement des Amériques dirigé par des Autochtones depuis la colonisation.
L’opposition a refusé la tenue de nouvelles élections et l’armée a alors dit à Morales qu’il devait démissionner. Il s’agit d’un coup d’État soutenu par l’armée, par une opposition violente, antidémocratique et raciste, par les compagnies et les plus riches, activement aidé et encouragé par les États-Unis et le Canada.
Le coup d’État contre le président Morales et le gouvernement du MAS est une copie carbone de la tentative de coup d’État contre le gouvernement Maduro au Venezuela en janvier dernier.
Étant donné l’appui du Canada au prétendant Guaido et aux comploteur-euse-s au Venezuela, nous exigeons que le gouvernement canadien cesse – et rende publique – toute participation canadienne au coup d’État en Bolivie, et que le gouvernement et le Parlement condamnent sans condition le coup d’État contre le président Morales et le gouvernement du MAS.
Affaires mondiales Canada a publié une déclaration immédiatement après l’élection du 20 octobre dans laquelle il déclarait qu’il était « profondément préoccupé par d’autres rapports faisant état d’irrégularités électorales graves ». Cette déclaration et de semblables de la part des États-Unis ont contribué à alimenter la violence des forces de l’opposition. Hier, lors du coup d’État, la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a publié une déclaration soulignant « la démission du président Morales » et affirmant que le Canada « appuierait la Bolivie pendant cette transition et les nouvelles élections ». Cela revient à reconnaître et légitimer un coup d’État clairement inconstitutionnel en Bolivie.
Les empreintes digitales couvertes de sang de l’impérialisme américain, de l’Organisation des États américains et du Groupe de Lima se retrouvent partout dans ces tentatives de faire reculer et de renverser les gouvernements progressistes en Amérique latine. Combien de coups d’État encore y aura-t-il contre les gouvernements progressistes élus en Amérique latine? Combien d’autres Chrystia Freeland et Justin Trudeau appuieront-ils?
Le Canada doit cesser d’appuyer et de participer aux changements de régime et aux opérations secrètes menées par les États-Unis partout dans le monde. Les travailleuse-eur-s canadiens ne veulent pas en faire partie.
Comité exécutif central Parti communiste du Canada