Le Parti communiste du Canada nous prévient aujourd’hui que la subvention de 75% du salaire pour les entreprises, grandes et petites, est davantage susceptible d’ajouter aux bénéfices des plus grandes sociétés que d’améliorer les salaires et le niveau de vie des travailleuses et des travailleurs.
Rien ne garantit que les fonds de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) seront entièrement transférés aux travailleuses et aux travailleurs, étant donné que le Premier Ministre lui-même a déclaré que le gouvernement travaille avec les entreprises sur une base de «confiance». C’est là ouvrir la porte à d’énormes cadeaux pour les grandes entreprises.
Au lieu d’avoir « confiance» que les grandes entreprises fassent la bonne chose, le gouvernement fédéral devrait faire la bonne chose lui-même et financer directement toutes les travailleuses et tous les travailleurs en augmentant la couverture de l’assurance-emploi à 90% des revenus antérieurs et cela, pendant toute la durée du chômage.
Le gouvernement devrait aussi doubler la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et en prolonger la durée jusqu’à la mise en place d’un Revenu annuel garanti viable dans tout le pays.
Une autre urgente priorité est de fournir immédiatement aux travailleuses et aux travailleurs des services de santé et aux autres qui se retrouvent en première ligne, les fournitures et l’équipement dont ils ont besoin dès maintenant pour assurer leur propre sécurité et protéger le public contre la pandémie de COVID-19. Cette action devrait impliquer une prise de contrôle publique et une expansion de la production des fournitures et des équipements médicaux, ainsi que l’imposition de lourdes sanctions, incluant des peines de prison, contre le vol et / ou les profits excessifs sur la production et la vente de fournitures et d’équipements médicaux.
Les soins de santé, c’est un service essentiel et un droit humain, pas une marchandise.
Les services publics de santé devraient être élargis pour y inclure des travailleuses et des travailleurs du secteur public employés à prendre sans contact la température des gens dans les lieux publics comme les épiceries, les pharmacies, les centres de transport en commun et d’autres endroits où les gens se rassemblent pour les nécessités durant la pandémie. Des dépistages publics massifs sauveront des vies, comme cela a été prouvé en Chine.
Les grandes entreprises ne sont pas dans les affaires pour fournir du travail et des salaires aux employé-e-s, ou des produits nécessaires au public. Les affaires consistent à faire des profits d’abord et avant tout. Les grandes sociétés transnationales sont capables de puiser dans leurs énormes profits pour passer à travers cette crise. Le gouvernement devrait les obliger à garder leurs employé-e-s et à leur payer des indemnités de maladie et des prestations de quarantaine équivalant à 100% de leurs revenus alors qu’elles et qu’ils sont confinés à la maison durant la pandémie. Seuls les services essentiels devraient fonctionner. Il n’y a pas de lieu de travail sûr durant une pandémie.
Les travailleuses et les travailleurs déjà licenciés doivent bénéficier du droit de rappel. Les entreprises ne doivent pas être autorisées à utiliser la pandémie comme prétexte pour réduire les emplois et saper les conventions collectives.
L’aide aux petites entreprises est une question différente et devrait comprendre des mesures immédiates et à long terme, notamment des subventions directes, un gel des impôts et des loyers, ainsi que des mesures pour accroître le crédit en utilisant la Banque du Canada. Le gouvernement doit appliquer une politique excluant strictement les expulsions et les saisies. Les propriétaires de petites entreprises, les agricultrice-eur-s, les pêcheuse-eur-s et les autres entreprises autonomes et à propriétaire unique devraient également avoir accès à l’assurance-emploi et à la Prestation d’urgence canadienne pour les aider à traverser la pandémie.
Les grandes entreprises telles que les compagnies pharmaceutiques, les sociétés de soins de longue durée, les producteurs d’équipements et de fournitures médicaux, et d’autres qui sont vitales pour la santé publique et pour une reprise économique bénéficiant au public, devraient devenir propriétés publiques et mises sous contrôle démocratique. La propriété publique des banques, des services publics, de l’énergie et des ressources naturelles est essentielle pour une reprise populaire après la pandémie.
Financez les soins de santé! Financez les salaires, l’assurance-emploi et un revenu annuel garanti viable!
Pas de sauvetage d’entreprise!
Faisons passer les besoins des gens avant la cupidité des entreprises!
Comité exécutif central
Parti communiste du Canada
6 avril 2020