Ce texte est la traduction française du communiqué du 27 juillet 2017 Solidarity with the Bolivarian Revolution! Defeat the Imperialist Conspiracy Against Venezuela! du Congrès canadien de la Paix.

Chères amies, chers amis,

Comme tant d’ami-e-s de la révolution bolivarienne à travers le Canada et à travers le monde, le Congrès canadien de la Paix s’inquiète de l’intensification de la campagne orchestrée par les cercles privilégiés monopolistes du Venezuela et par leurs commanditaires impérialistes à l’échelle internationale – incluant le Canada – pour fomenter le chaos économique et la violence politique dans le but de rendre le pays ingouvernable et provoquer un coup d’état réactionnaire. Au cas où la tentative de contre-révolution interne échoue, des plans d’une intervention militaire directe par les États-Unis sont élaborés, possiblement sous la couverture de l’Organisation des États américains (OEA).

 

Ce n’est évidemment pas la première fois que la réaction interne et ses supporteurs étrangers tentent un «changement de régime», mais il s’agit à ce jour de l’attaque provenant de tous les côtés la plus concertée. Les forces de droite profitent de la situation économique de plus en plus difficile au Venezuela, situation qui découle de la forte baisse des prix mondiaux des ressources pétrolières et dont l’exportation génère le plus gros des apports de monnaies fortes pour le Venezuela.

Au cours des derniers mois, l’impérialisme américain et ses alliés à l’échelle nationale et internationale ont aggravé les difficultés économiques du Venezuela en attaquant sa cote de crédit internationale (rendant les prêts étrangers de plus en plus coûteux), en affaiblissant le taux de change de la monnaie nationale par une spéculation délibérée et en retenant les produits de base dont les personnes ont besoin (mais dont la distribution demeure contrôlée par les monopoles privés), comme le lait, le café, le riz, le pétrole et les nécessités de base comme le papier toilette, le dentifrice et les médicaments. L’intention de cette guerre économique est claire: créer des pénuries et des déséquilibres dans l’économie nationale et augmenter la misère des travailleuses et des travailleurs dans l’espoir d’éroder le soutien populaire envers le gouvernement Maduro et la Révolution bolivarienne dans son ensemble.

Ce «ralentissement» économique du Venezuela – très semblable à la tactique impérialiste utilisée contre le gouvernement d’Allende au Chili avant le coup d’État de Pinochet de septembre 1973 – a été combiné à une campagne de protestations de plus en plus violentes à Caracas et dans d’autres centres urbains. Des voyous armés se mêlant à d’autres manifestantes et manifestants civils lancent des attaques violentes contre les forces de sécurité, surtout après le coucher du soleil. Des écoles, des garderies, des hôpitaux et des banques alimentaires ont également été saccagées.

Enfin, les ennemis du Venezuela utilisent diverses tribunes diplomatiques telles que l’OEA pour saper le soutien interne et la solidarité internationale avec la révolution bolivarienne, répandant des mensonges sur la prétendue «répression brutale» de «manifestations soi-disant désarmées et pro-démocratiques» par le gouvernement Maduro. Le Canada a joué un rôle particulièrement honteux pour stimuler cette offensive de propagande contre le Venezuela au sein de l’OEA.

Pour sa part, le gouvernement vénézuélien a su faire preuve de retenue dans sa réponse aux provocations de plus en plus violentes des forces de droite. Il a plutôt proposé de former une nouvelle Assemblée constituante – composée de représentantes et de représentants élus à travers le pays, et de tous les secteurs de la société, incluant les travailleuses et les travailleurs, les paysannes, les paysans, les agricultrices et les agriculteurs, les communautés autochtones, les femmes, les jeunes, les étudiantes et les étudiants, les milieux religieux, les entreprises et l’opposition politique – pour développer une vision et un cadre constitutionnel conforme aux souhaits de la grande majorité du peuple vénézuélien.

Les forces nationales de droite et les milieux impérialistes qui les soutiennent ont violemment dénoncé cette proposition d’une nouvelle Assemblée constituante, précisément parce qu’elle démontrerait incontestablement que la majorité du peuple soutient le processus bolivarien élaboré d’abord par l’ancien président, Hugo Chavez Frias. C’est pourquoi ils essaient désespérément d’empêcher cette proposition avant qu’elle ne se réalise. Ce dimanche 30 juillet, les élections pour l’Assemblée constituante auront lieu et l’opposition de droite se prépare à rendre la réalisation de ces élections impossible. À défaut, ils les dénonceront comme «antidémocratiques», comme un prélude à un renversement violent du gouvernement pour s’emparer du pouvoir.

Dans de telles circonstances, il est absolument essentiel que les personnes et les organisations progressistes et pacifistes à travers le pays dénoncent maintenant ce coup d’État imminent. Nous demandons à toutes et à tous d’être sur un pied d’alerte et d’organiser rapidement des actions d’urgence et des protestations dans l’éventualité d’un tel événement catastrophique. Le Congrès canadien de la Paix, ses membres, ses sympathisantes et sympathisants se joindront et travailleront unitairement avec toutes celles et ceux qui défendent la révolution bolivarienne et s’opposent à l’ingérence ou l’agression impérialiste sous quelque forme que ce soit.

Ne touchez pas au Venezuela!!

Congrès canadien de la Paix, 27 août 2017