Le Parti communiste du Canada dénonce les efforts de déstabilisation contre Cuba qui ont eu lieu la semaine dernière, simultanément à Cuba et dans des villes hors du pays. Ces manifestations ont clairement bénéficié de l’appui et de la participation des États-Unis.
Le Parti communiste du Canada exprime sa solidarité complète avec le peuple, le gouvernement et le Parti communiste cubains dans la défense de leur indépendance, leur souveraineté et leur révolution socialiste. Nous saluons les milliers de Cubains et de Cubaines révolutionnaires, y compris le président Miguel Díaz-Canel, qui sont descendus dans la rue pour mettre fin à cette provocation.
Grâce à sa résistance à l’impérialisme et à sa construction du socialisme, confronté à soixante ans de guerre hybride menée par le pays le plus puissant de l’histoire, le peuple cubain a donné un exemple héroïque au monde de ce que l’unité et la lutte peuvent produire.
La situation actuelle découle du blocus illégal et immoral qui entraîne des difficultés excessives dans le but d’étouffer le pays. Le dimanche 11 juillet, certaines manifestations, relativement petites, ont eu lieu pour protester contre le manque de nourriture, de médicaments et d’électricité. Immédiatement, le président Díaz-Canel s’est rendu à San Antonio de los Baños, le lieu de la première manifestation, pour parler aux manifestant-es et pour entendre leurs griefs.
Cependant, certains groupes contre-révolutionnaires, actifs à Cuba et financés par les États-Unis, ont organisé des manifestations ailleurs, et ont ajouté aux demandes des manifestant-es des revendications pour une « intervention humanitaire » et un « corridor humanitaire ». Celles-ci sont fondées sur le mensonge selon lequel le gouvernement cubain prend des mesures pour bloquer l’aide humanitaire. Ceci est absolument faux : les groupes solidaires se mobilisent depuis l’an dernier pour envoyer des fournitures médicales à Cuba, afin d’aider à la lutte contre la pandémie, ce qui est particulièrement difficile à cause des sanctions des États-Unis.
Les États-Unis et le Canada ont invoqué à maintes reprises le prétexte de l’« intervention humanitaire » pour lancer des opérations de changement de régime, des bombardements, des invasions et des occupations en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, pour ne citer que quelques-uns des pays les plus récemment détruits par les États-Unis et l’OTAN. Les voix qui demandent maintenant l’intervention humanitaire sont les mêmes qui soutiennent le blocus à l’origine des pénuries à Cuba.
Il n’y a que trois semaines, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution condamnant le blocus pour la 29e année consécutive : 184 pays ont voté pour la résolution et seulement deux étaient contre (les États-Unis et Israël). En plus d’empêcher Cuba d’obtenir les marchandises des États-Unis, le blocus empêche les fournisseurs des autres pays de traiter avec Cuba. Les États-Unis ont sanctionné des dizaines d’entreprises ayant des relations commerciales avec Cuba. En 2018, l’ONU a calculé que le blocus américain avait coûté plus de 130 milliards de dollars à Cuba. Cela était avant le dernier renforcement du blocus, avant le COVID-19 et avant le tarissement de l’industrie touristique de Cuba.
Il est reconnu que le blocus est une forme de punition collective, ce que le droit international considère comme crime de guerre. La pandémie a aggravé les effets inhumains de cette forme de guerre économique. L’année dernière, Cuba n’a pas pu obtenir des équipements de protection individuelle, des ventilateurs, des tests de dépistage de la COVID-19 et d’autres fournitures médicales à cause de ce blocus. Malgré les défis de la pandémie, Cuba a développé plusieurs vaccins efficaces, a maintenu un taux de mortalité qui est un des plus bas au monde, et a envoyé des milliers de médecins et de travailleurs de la santé à des dizaines de pays à travers le monde.
Quoique Joe Biden ait promis, pendant sa campagne électorale, de revenir sur les 243 mesures coercitives contre Cuba que Trump a mises en place pour renforcer le blocus, il n’a pas touché à celles-ci, au contraire, il a resserré les restrictions. Le président n’a pas même retiré Cuba de la liste des États qui appuient le terrorisme, ce qui a entraîné encore plus de conséquences négatives pour le pays.
Ces faits sont particulièrement cruels vu que les États-Unis représentent le premier État terroriste du monde. Parmi leurs nombreux crimes, on compte le soutien des actes de terrorisme contre Cuba, y compris des attentats à la bombe contre des avions, des navires et des hôtels, entraînant des milliers de morts. Les États-Unis dépensent régulièrement des millions de dollars pour financer des opérations clandestines à Cuba — sous prétexte de « promotion de la démocratie » — en violation flagrante des lois internationales sur l’ingérence étrangère. Il faut toujours tenir compte de ce fait devant l’opportunisme des groupes contre-révolutionnaires, qui tentent d’exploiter les véritables difficultés dans la vie cubaine pour renvoyer le pays à sa situation d’avant la Révolution où Cuba était le terrain de jeu de la classe dirigeante américaine.
Malgré tous les actes d’agression contre Cuba, les indicateurs de développement humain placent ce pays parmi les meilleurs de la région, en particulier dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’espérance de vie. Ceci témoigne des réussites d’un peuple cubain uni et de son système socialiste.
Toutes les personnes préoccupées par la crise actuelle à Cuba doivent s’unir en opposition au blocus et agir pour y mettre fin immédiatement. En plus, le gouvernement canadien doit communiquer immédiatement avec les États-Unis pour insister sur la levée du blocus et sur la normalisation des relations avec un Cuba souverain, indépendant et socialiste.
Comité exécutif central, Parti communiste du Canada
N.B. : Le Parti communiste du Québec (PCQ-PCC) ainsi que la Table de concertation et de solidarité Québec – Cuba appelle à la mobilisation la plus massive le 17 juillet à 16h devant le Consulat des États-Unis (1134 rue Ste-Catherine O, Montréal) à l’occasion d’un piquetage pour dénoncer les attaques et les provocations états-uniennes contre Cuba.